Supposons qu’on ait un monocristal de silicium ou de germanium dopé d’une part N et d’autre part P :
On peut penser que les électrons et les trous vont se combiner et équilibrer le monocristal mais ce ne sera pas
le cas car à chaque fois qu’un électron se déplace, il va laisser derrière lui un atome ionisé positif ou négatif
respectivement un donneur ou un accepteur. Par conséquent, il aura un champ électrique E0 qui sera
engendré aux voisinages de la zone de jonction par les charges statiques des atomes ionisés. Ce champ électrique
qui est caractérisé par la différence de potentiel V0 et la distance d0 va s’opposer au
passage des électrons de la zone N vers la zone P et au passage des trous de la zone P vers la zone N. il aura
donc un équilibre dynamique dans la zone de jonction dépourvue des porteurs immobiles. Cependant les porteurs
minoritaires dans les mouvements chaotiques peuvent se retrouver dans la zone de jonction où ils seront accélérés
par le champ électrique. La tension V0 dépend de la concentration des donneurs ND, la concentration
des accepteurs NA dans la zone du type de semi-conducteur et de la température T.
Avec V T le potentiel thermique. En pratique VT = 26mV avec une température T=300oK.
V0 est appelé le potentiel de contact.
L’épaisseur de la zone de jonction dépend de NA et ND du semi-conducteur utilisé et de la température.
ε0
: La
permittivité du vide ( ε0=
8.85 F/m)
εr : La
permittivité relative du semi-conducteur.( εr = 12
pur le silicium).
E0 =
V0 / d0.
VT = KT / q avec
k le constante de Boltzmann.
Si on polarise un cristal avec une source extérieur, en reliant le pole positif de la source au
semi-conducteur de type P, le pole négatif au semi-conducteur de type N, il aura donc une combinaison des électrons
et des trous dans la zone de jonction. Dans ce cas la jonction PN est polarisée en sens direct.
Maintenant si nous polarisons le cristal en branchant le pole positif au semi-conducteur de type N et le pole
négatif au semi-conducteur de type P. les trous de la zone P comme les électrons de la zone N reflux vers
l’extérieur du cristal. La zone de déplétion est épaissit, le courant dans la jonction due aux porteurs majoritaire
est nul. Il existe cependant un courant résiduel de fuite dû aux porteurs minoritaire. Dans ce cas, on parle de
polarisation dans le sens inverse.
En créant dans le monocristal du silicium ou de germanium une jonction PN, on réalise une diode : un composant
électronique qui ne laisse passer le courant électrique que dans un seul sens.